16 janv. 2012

Bienvenue sur notre blog, nous sommes 4 lycéennes de Première S du lycée Guillaume Apollinaire (THIAIS 94320).
Ce site est le support de notre TPE sur le cancer du sein. Nous y publierons nos recherches au fur et à mesure de nos avancées.
Nous parlerons du cancer du sein en nous basant sur la problématique suivante: "En quoi les différents types de cancer du sein influent-ils sur le choix du traitement ?"

Raphaëlle Givaudan, Juliette Serres, Amélia Dupuy et Emma Thuane

Le cancer et les cellules cancéreuses

Définition

Le cancer, maladie grave, est une des premières causes de mortalité en France.
Son développement implique plusieurs étapes:
Au sein d'un tissus, certaines cellules acquièrent progressivement la capacité à proliférer de façon indéfinie et anarchique, c'est la dégénérescence cellulaire.
Les cellules ayant acquis cette propriété deviennent cancéreuses (des tumeurs). Ces cellules cancéreuses stimulent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, ce qui permet la croissance de la tumeur.
Certaines des cellules gagnent la circulation sanguine et migrent dans tout l'organisme, elles forment alors de nouvelles tumeurs (les métastases).
Elles donnent des tumeurs de plus en plus importantes qui, en se développant, réduisent considérablement la fonction de l'organe où elles sont situées. 
Avant de devenir cancéreuse, de nombreux gènes doivent être atteints. Une cellule devient donc cancéreuse suite à une accumulation de mutations.

Cellule cancéreuse


Le sein 

Le sein est un organe composé de graisses, de glandes et de canaux. Les glandes sont agencés en lobules (de petits lobes) et sont à l'origine de la lactation. Les canaux servent à transporter le lait jusqu'au mamelon. Le sein est sous l'influence d'hormones sexuelles (œstrogène, progestérone, ...) fabriquées par les ovaires. Leur quantité varie tout au long de la vie pendant la puberté, les grossesses, la ménopause ...
Le sein est parcouru de vaisseaux sanguins et de vaisseaux lymphatiques. Les ganglions et les vaisseaux lymphatiques composent le système lymphatique qui aide à combattre les infections.



Le système lymphatique
Le système lymphatique est un « circuit » assez complexe, constitué de l’ensemble des vaisseaux et ganglions lymphatiques mais également d’organes y jouant un rôle important tels que la rate, le thymus...
Le système lymphatique intervient dans le processus de défense de l’organisme (défense immunitaire) en permettant la circulation partout dans le corps (même en dehors de la circulation artérielle et veineuse proprement dite) des cellules de défense (anticorps…). Il permet ainsi l’activation de la réponse immunitaire, dite spécifique. C’est donc un élément majeur du système immunitaire
Ce réseau peut être facilement atteint par un cancer du sein non traité puisque les ganglions sous les aisselles sont assez proches du sein. Il faut savoir que si le système lymphatique est atteint par la ou les tumeurs, le cancer risque fortement de se propager plus loin que le sein.

Réseau lymphatique au niveau du sein


L'ADN
        
L'information génétique des cellules est portée par l'ADN (Acide DésoxyriboNucléique). Il est formé de 2 chaînes de nucléotides. 
Un nucléotide est formé d'un désoxyribose (un sucre), d'un phosphate et d'une base azotée.
Il existe 4 bases azotées: l'Adénine, la Thymine, la Cytosine et la Guanine. Ces 2 brins (ou chaîne de nucléotides) sont reliés au niveau des bases complémentaires: l'Adénine est toujours reliée à la Thymine, la Cytosine à la Guanine.
L'ADN est localisé dans le noyau de la cellule, limité par une enveloppe nucléaire.

 





14 janv. 2012

Les stades du cancer

On distingue différents stades de cancer, qui correspondent au développement de la tumeur. Les stades sont au nombre de 5 :

  • Stade 0 : Le cancer est « in situ ». On parle de carcinome canalaire in situ (si les cellules sont localisées dans un canal et n’ont pas migré à l’extérieur), et de carcinome lobulaire in situ (si les cellules sont localisées dans la membrane d’un lobule). Le cancer n’a pas envahi les tissus situés autour de l'organe concerné.
  • Stade 1 Les cellules ont franchi la membrane basale. A partir de ce stade, le cancer est dit « invasif ». La tumeur mesure jusqu'à 2 centimètres et le cancer ne s’est pas propagé aux ganglions.
  • Stade 2 : la tumeur mesure entre 2 et 5 centimètres . Elle a atteint des ganglions lymphatiques voisins
  •  Stade 3 : le cancer s’est propagé aux ganglions et aux tissus voisins du muscle, de l'organe ou de la peau. 
  •  Stade 4 : le cancer a produit des métastases dans d’autres parties du corps, c'est à dire qu'il s'est propagé plus loin dans le corps du malade.

Il faut savoir que si un cancer n'est pas traité, il devient forcément invasif car les cellules cancéreuses se développent très rapidement.
De plus, les cancers du sein chez les jeunes (moins de 35ans environ) sont plus graves. En effet, les cellules cancéreuses se développent alors très rapidement.
Chez les personnes plus âgées, les cancers sont souvent liés à un bouleversement hormonal (dû à la ménopause ou à la pré-ménopause), ils se développent généralement moins vite  et sont donc traités plus facilement.

13 janv. 2012

Traitements locaux du cancer du sein

Tout cancer du sein commence en étant non-invasif puis devient invasif s’il n’est pas traité. Il se développe ensuite jusqu’au stade terminal qui est le stade métastatique.
Cependant si le cancer est repéré à temps avant de s’être généralisé, il est possible de le traiter par thérapies locales, au nombre de deux : la chirurgie et la radiothérapie
Malheureusement, les tumeurs sont alors si petites que les malades ne les remarquent souvent pas.

La chirurgie 
La chirurgie est le traitement le plus courant utilisé pour les femmes atteintes de cancer du sein, on parle de traitement standard. On distingue deux  types de chirurgie: la tumorectomie et la mastectomie totale.

D'une part, si le cancer est relativement petit (moins de 3cm) et qu'il n'y a qu'une tumeur, il est possible d'avoir recours à une chirurgie qui garde le sein en place. C'est la tumorectomie (ou chirurgie conservatrice), elle consiste à enlever la totalité de la tumeur avec un pourtour bien défini de tissu mammaire normal. Pour éviter la récidive, il faut impérativement enlever toutes les cellules cancéreuses, c'est pourquoi la tumorectomie est toujours suivie d'une radiothérapie. En effet, le chirurgien ne retire que ce qu’il voit, et des cellules microscopiques peuvent être présente dans le sein restant après la chirurgie.




D'autre part, la mastectomie totale consiste à enlever la totalité du sein. Ce traitement radical est très traumatisant pour la femme. Auparavant, il était systématique. De nos jours, il est seulement utilisé pour des tumeurs de taille importante ou présentes en grand nombre dans le sein ou encore sur demande de la patiente dans certains cas.
Pour retirer le sein, une incision est faite en dessous et au dessus du mamelon et tous les tissus mammaires, jusqu'à la paroi thoracique sont retirés. 
Une mastectomie totale peut être réalisée si le cancer était très avancé, avec notamment des ganglions atteints.



Cette chirurgie du sein, qu’elle soit conservatrice ou non, s'accompagne généralement du retrait de ganglions lymphatiques sous le bras pour éviter l'infiltration du cancer dans tout le système lymphatique. Dans la pratique, une incision est faite au niveau de l'aisselle et une autre sur le sein.



Un second traitement, la radiothérapie
La radiothérapie est un traitement local très généralement utilisé dans le cas du cancer du sein. Une radiothérapie s'impose toujours après une chirurgie conservatrice (car elle diminue énormément les risques de récidive) et se discute en cas de mastectomie totale. Elle est encore utilisée pour soigner les cancers récidivistes. Dans certains cas, en cas de volumineuse tumeur non opérable, un radiothérapie pré opératoire peut permettre de réduire la taille tumorale avant l'intervention chirurgicale.

  • But et fonctionnement:

La radiothérapie est un système qui détruit les cellules cancéreuses en croissance. Comme il y a beaucoup plus de cellules cancéreuses en croissance que de cellules saines, la radiothérapie détruit plus de tissus cancéreux que de tissus sains. Il s'agit d' irradier les cellules cancéreuses grâce à un rayonnement très énergétique pour détruire leur ADN. Lorsqu'un faisceau de ces radiations pénètre dans les tissus, une partie du rayonnement est absorbée, une autre est déviée de sa trajectoire (diffusion) et la troisième est transmise sans interaction. La dose d'irradiation est d'environ 10gray ( un gray correspond à un joule par kilogramme).

    Accélérateur de particule de radiothérapie


    Dans le cas du cancer du sein, la radiothérapie agit par radiation ionisantes non chargées: les photons X . Ils n'ont ni charge (ils interagissent aléatoirement avec la matière), ni masse (ils se propagent en ligne droite).
    Les photons X sont produits dans des accélérateurs de particules lors de la collision entre un faisceau d'électrons et une plaque de tungstène. Ils sont utilisés dans près de 90% des cas.



    Cette thérapie agit soit en s'attaquant à des petites molécules (comme l'eau contenue dans les cellules) pour créer des substances réactives capables de dégrader l'ADN, soit en cassant l'ADN directement.

    •  L'action des radiations ionisantes dans les tissus se déroule selon 3 phases:

      LA PHASE PHYSIQUE
       C'est une phase de très courte durée, de l'ordre de 10 à 13 secondes. Elle se caractérise par des ionisations et excitations moléculaires.

      LA PHASE PHYSICO-CHIMIQUE:
      Elle dure de quelques secondes à quelques minutes. Les molécules ionisées et excitées lors de la phase précédente réagissent entre elles et avec les molécules voisines. On distingue deux effets possibles:
      L'effet direct consiste à briser directement l'ADN. Cela est relativement rare (20% des cas) et a lieu seulement si le rayon atteint le noyau de la cellule.
      L'effet indirect agit sur l'eau qui entoure l'ADN c'est une hydrolyse. Cela survient le plus souvent (dans 80% des cas). La molécule d'eau, H2O, est cassée par le rayon: elle perd un atome d'hydrogène. Il reste donc une molécule OH· et un atome H· (le petit point traduit la présence d’un électron non apparié) qui ne sont pas chargés mais ne sont pas pour autant stables, ce sont des radicaux libres.
      Les particules d'eau devenues très instables réagissent avec la matière qui entoure l'ADN ce qui l'abime.
      L'ADN finit par se briser à cause des radicaux libres.


       LA PHASE BIOLOGIQUE:
      Que ce soit par effet direct ou indirect, les radiations ionisantes altèrent la structure des molécules et viennent perturber les principales fonctions de la vie cellulaire. Les effets observables sur l'ADN peuvent être une cassure d'un brin ou des 2 brins simultanément, ou encore  une mutation d'un brin ou encore une cassure des deux brins.
      Ces différents effets conduisent à la mort cellulaire, soit directement en cas de dommages trop importants (apotose), soit au moment de la mitose car les cellules touchées peuvent survivre mais sont trop endommagées pour commencer une nouvelle mitose (mort mitotique).
      L'ADN est la cible principale des radiations ionisantes mais la mort cellulaire survient le plus fréquemment par le mécanisme indirect.



      • Point de  vue de la patiente
      La radiothérapie est un ensemble de traitements administrés à l'hôpital, au service de radiothérapie. Les séances ont lieu généralement 5 fois par semaine et se poursuivent pendant 5 à 7 semaines.
      Lors de la première visite, la patiente n'est pas irradiée. La séance est entièrement consacrée à la planification du traitement. Le médecin procède à différents examens (scanner, scintigramme osseux...) visant à déterminer la direction des rayons, la dimension et les doses à administrer ainsi que la position dans laquelle la patiente sera pendant les autres séances. Cette première visite correspond donc à une phase de repérage et dure entre 30 minutes et plus d'une heure; elle nécessite parfois plusieurs séances.
      Le traitement se déroule dans la salle de radiothérapie. Le manipulateur installe la patiente sur la table de traitement selon la position définie lors de la première séance. Une vérification des mesures est ensuite effectuée, c'est le centrage. L'appareil de radiothérapie peut alors démarrer.
      Pendant la durée de la séance, la patiente reste seule mais est en communication avec le manipulateur par un interphone et une caméra vidéo. La séance est indolore et dure une quinzaine de minutes mais l'irradiation ne dépasse pas quelques minutes.
      Après cela, la patiente rentre chez elle.

      • Les effets secondaires d'une radiothérapie
      Comme pour tout traitement contre le cancer, il y a des effets secondaires locaux.
      La radiothérapie cause des brûlures dues aux rayons. En effet, ceux-ci sont ciblés sur la tumeur mais un rayon "entre" en passant par le tissu et "ressort" de l'autre côté de la zone à traiter (c'est la radiothérapie trans-cutanée). Il faut ajouter à cela que la tumeur est attaquée non pas par un mais par plusieurs rayons, les cellules cancéreuses sont donc les zones les plus irradiées puisqu'elles reçoivent simultanément un grand nombre de rayons. Toutefois, la peau étant traversée à différents endroits, elle est brûlée. De même, certains organes environnants peuvent être endommagés car les rayons les brûlent aussi.
      Un autre effet secondaire est que, dans 1% des cas, la radiothérapie provoque un nouveau cancer dû à l'irradiation. Les cellules touchées par les radiations mutent (mais ne meurent pas) et deviennent alors cancéreuses: on parle de cancer radio-induit. Cependant au vu du nombre de vies sauvées par la radiothérapie, les médecins négligent ce risque mais sont tenus d'informer la patiente du risque avant le début de la thérapie.
      Principe de la radiothérapie Trans-Cutanée

      12 janv. 2012

      Traitements généraux du cancer du sein

      Les cancers invasifs ou infiltrants sont des cancers qui, faute de traitement, quittent leurs tissus d'origine pour envahir les tissus voisins. Les cellules des cancers infiltrants se propagent par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques et s'accumulent dans les ganglions lymphatiques.
      Lorsque les cellules cancéreuses migrent dans d'autres organes (poumon, os, foie, cerveau) et y développent de nouvelles tumeurs (appelées métastases), on parle alors de cancer métastatique.
      Ces cancers sont traités avec des thérapies systémiques, qui contrôlent ou détruisent les cellules cancéreuses dans le flux sanguin.


      La chimiothérapie
      La chimiothérapie est le traitement le plus utilisé pour les cancers du sein invasifs.

      Elle consiste à injecter, par voie orale ou  intraveineuse, des substances chimiques qui enrayent ou ralentissent l'évolution des cellules tumorales. Il existe plusieurs types de chimiothérapie qui varient selon la patiente.
      La chimiothérapie est utilisée pour les cancers invasifs, mais aussi pour éviter les rechutes (traitement adjuvant) ou bien pour réduire la taille de la tumeur avant de l'enlever (traitement néoadjuvent).


      • fonctionnement biochimique de la chimiothérapie:

      rappel: le cycle cellulaire

      La majorité des traitements fonctionnent par arrêt de la mitose (division cellulaire). Et, comme les cellules cancéreuses se développent plus vite, leurs mitoses sont plus fréquentes que celles des cellules normales, elles sont donc plus sensibles à la chimiothérapie: c'est l'effet différentiel.







      •  Ce traitement se divise en familles selon le mode d'action biochimique:
              - les alkylants: Ils possèdent un ou plusieurs radicaux électrophiles qui se lient aux bases guanines de l'ADN. Cela crée des cassures, des mutations ou des liaisons anormales entre les brins d'ADN qui empêchent la réplication de l'ADN et stoppent donc la mitose.
      Le cyclophosphamide est un des alkylants les plus utilisés.

      Formule chimique développée du Cyclophosphamide
      formule brute: Cl2N2O2P H
              -les antimétabolites: ils inhibent la synthèse des bases nécessaires à l'ADN. Par exemple, les antimétabolites simulant la thymine (la thymidilate synthétase) peuvent être incorporées dans l'ADN. Ils remplacent ainsi les bases azotées qui auraient dues être intégrées dans l'ADN au cours de la phase S du cycle cellulaire, entraînant l'arrêt du développement normal et de la division de la cellule.
      Le 5-fluorouracile est le nom d'une thymidilate synthétase.
      Formule chimique  développée du 5Fluorouracile (sans les carbones)
      formule brute:  C4H2FN2O2 
               -les intercalants: Ils s'intercalent dans la molécule d'ADN en modifiant soit sa structure, soit sa réplication et sa traduction en ARN.
      L'Epirubicine fait partie des intercalants.

      Formule chimique semi-développée de l'Epirubicidine:
      formule brute: C27H29NO11  
      • Déroulement d'une séance de chimiothérapie
      Il existe 2 principaux mode d'administration des médicaments de chimiothérapie: l'injection par intraveineuse ou par voie orale.
      L'injection intraveineuse permet une diffusion rapide des médicaments dans tout l'organisme. Elle se fait par perfusion ou par le biais d'un cathéter (appelé aussi "chambre implantable" ou "port-à-cath", tuyau souple et fin installé dans une veine afin d'y injecter un produit ou des médicaments. Il diminue le risque d'écoulement). La durée des perfusions de chimiothérapie varie selon le protocole prescrit par le médecin.
      La plupart du temps, la patiente se rend à l'hôpital  pour une injection d'une demi journée toutes les 3 semaines. En effet, l'efficacité des médicaments diminue de moitié au bout de 3 semaines, il faut donc une nouvelle injection. Un protocole comprend en moyenne 6 à 8 séances de chimiothérapie.

      • Effets secondaires
      La chimiothérapie engendre de nombreux effets secondaires.
      La patiente peut ressentir une extrême fatigue, peut être atteinte de vomissements ou de nausées. Elle perd généralement ses cheveux, sourcils, poils ainsi que du poids et dans certains cas, ses ongles.

      D'un point de vue biologique,  la chimiothérapie est un réel poison pour l'organisme. Elle détruit les cellules malades mais aussi des cellules saines. De même, elle entraîne la perte de globules rouges (anémie), de globules blancs (la patiente est beaucoup plus sujette aux infections), des plaquettes (risque d’hémorragie).



      Il existe d'autres traitements pour traiter des cancers plus spécifiques.


            I)   L'immunothérapie
      20% des cancers du sein possèdent à la surface de leur cellules un grand nombre de protéines particulières appelées HER2. On dit que ces cellules sur-expriment cette protéine. HER2 est un facteur de croissance qui stimule la production de cellules cancéreuses.
      Des études récentes ont montré qu'un anticorps monoclonale appelé trastuzumab empêche cette protéine d'agir en bloquant son récepteur.
      Les anticorps sont des protéines produites par les lymphocytes (cellules du système immunitaire qui protègent l'organisme des infections). Le rôles des anticorps est de neutraliser certaines substances chimiques, les antigènes, qu'il reconnaissent comme n'appartenant pas à l'individu. Certains anticorps monoclonaux peuvent être produit en laboratoire.
      Le trastuzumab est utilisé en même temps que la chimiothérapie puis au delà. Ce traitement est administré suivant un protocole proche de celui de la chimiothérapie (injection par perfusion ou cathéter, à l'hôpital). Il dure environ un an, et les injections se font généralement toutes les 3 semaines.



            II)   L'hormonothérapie

      Les cellules cancéreuses ont souvent des récepteurs hormonaux à leur surface. Des hormones, telles que l’œstrogène, se fixent sur ces récepteurs. Or, ces hormones peuvent être responsables de cancers du sein, appelé cancers "hormono-dépendants". Il existe donc un traitement anti-hormonal qui à pour objectif de supprimer l'action des œstrogènes en empêchant les hormones de se fixer aux récepteurs:  l'hormonothérapie.

      • Les œstrogènes
      L’œstrogène est une hormone qui joue un rôle important dans la croissance des seins. Ainsi, à la puberté, la quantité de cette hormone augmente, et est de cette manière responsable du développement des seins. A l'inverse, son taux diminue lors des grossesses et des allaitements.
      Plusieurs cancers du sein dépendent de l’œstrogène, il est possible donc de stopper la croissance des cellules cancéreuses en retirant l’œstrogène de l'organisme.

      • Il existe plusieurs hormonothérapies qui diffèrent selon leur fonctionnement, voici les caractéristiques des principales:
        • Quelques explications à propos du tableau:  
         -L'ablation des ovaires s'effectue par intervention chirurgicale ou par irradiation. C'est une castraction définitive.
        -Le Tamoxifène est un modulateur sélectif des récepteurs des œstrogènes utilisé sous forme orale dans le cancer du sein. Il est pour l'instant le traitement le plus vendu dans le cadre de l'hormonothérapie.  

        -Les inhibiteur de l'aromatase (l'anastrozole, le létrozole et l'exéméstane)  sont des substance qui ralentissent ou stoppent la réaction chimique de l'aromatase. Cela empêche la conversion des hormones mâles en hormones femelles. Ce traitement n'est efficace que chez les femmes ménopausées. En réduisant la production d’œstrogène, ce traitement prive les cellules cancéreuses d’œstrogène, provoquant ainsi la réduction de la taille de la tumeur.  
        -L'ostéoporose est une maladie qui réduit la densité et la masse de l'os. La conséquence est que les os tendent à devenir de plus en plus cassants pour mener éventuellement à des fractures. 

        -La thrombo-embolie est une affection caractérisée par la formation dans les veines de caillots de sang coagulé qui risquent, en se détachant, de provoquer des embolies.
        -Le cancer de l'endomètre, appelé aussi cancer du corps utérin, est le cancer qui se développe à partir de l'endomètre (tissu de l'utérus où se produit la nidation). Il ne doit pas être confondu avec le cancer du col de l'utérus car les causes et les caractéristiques épidémiologiques de ces deux cancers sont différentes.
        •  Action biologique de l'hormonothérapie (Tamoxifène et inhibiteur de l'aromatase) sur les cellules cancéreuses:





        11 janv. 2012

        Annexe : Les facteurs de risque du cancer du sein 


             Il existe des facteurs qui augmentent les risques de développer un cancer du sein.
        Tout d'abord, plus une femme est exposée aux œstrogènes sur une longue période, plus le risque est élevé. Ainsi, l'absence de grossesse, une première grossesse après 35 ans, les premières règles précoces (avant l'âge de 12 ans) et/ou une ménopause tardive (survenant après 55 ans)  favorisent l'apparition de cancer du sein.
        Des facteurs environnementaux interviennent également:  le risque s'accroit avec l'âge et la consommation d'alcool régulière.
        Enfin, il y a des facteurs génétiques. En effet, la présence de certains gènes prédisposent à l'apparition d'un cancer du sein. Les femmes présentant une mutation des gènes BRCA 1 et BRCA 2 ont un risque de développer un cancer du sein qui peut atteindre plus de 80 %, alors qu'il n'est que de 10 % dans la population.



        Le diagnostic médical

        Un cancer du sein est le plus souvent diagnostiqué à trois occasions.
        • Une femme peut découvrir une boule ou une anomalie au niveau du sein (écoulement par le mamelon, mamelon rétracté, asymétrie ou ride), ou dans une aisselle. Il est important de consulter pour que le médecin réalise les examens nécessaires.
        • Lors d'une consultation habituelle chez un medecin
        • Il peu aussi être découvert, lors d'u depistage

            Mammographie
            La femme fait ensuite une mammographie: technique d'imagerie qui utilise des rayons X en très faible quantité. C'est une radiographie qui permet d'obtenir des images de la structure interne du sein. Elle se fait à l'aide d'un appareil particulier qui va "aplatir" le sein dans différents plans pour mieux l'analyser.
            Une mammographie détecte des anomalies de petites tailles,dont certaines seulement se révéleront être un cancer. Ces anomalies sont parfois détectées même si l'examen clinique est normal. 
            Si une anomalie est découverte, le médecin prescrit alors des examens complémentaires afin de confirmer ou d'éliminer le diagnostic de cancer, de déterminer si les cellules cancéreuses se sont propagées ou non, et de choisir le traitement le mieux adapté.

             
            Les examens complémentaires sont variés:
            • Examen radiologique:
              • La mammographie (des 2 seins)                                                      
              • L'échographie mammaire, analyse du sein par une sonde à ultrason. Un gel non gras est déposé sur le sein pour faciliter son étude.
              • Le scanner. C'est une radiographie d'une région en 2 dimensions et en tranche par coupe fine, à l'aide de rayon X. Cela peut nécessiter une injection d'iode comme produit de contraste pour mieux visualiser les vaisseaux sanguins.
              • L'IRM (Imagerie à Résonance Magnétique). Elle utilise des rayonnements magnétiques pour pouvoir analyser également en coupe fine une région anatomique; le produit de contraste utilisé est du "Gadolinium" qui ne nécessite pas de prémédication (traitement anti-allergique) particulière.          
              • la scintigraphie osseuse. Elle étudie l'ensemble du squelette osseux. Un produit radioactif qui se fixe spécifiquement au niveau des os est injecté en faible dose par intraveineuse; 3 à 4 heures plus tard, une photographie de tout le squelette est prise pour étudier la fixation du produit.

            
            Scintigraphie osseuse: métastases du cancer du sein
            • Prélèvement: 
              • la ponction cytologique. Elle consiste en l'aspiration par une aiguille fine de cellules au niveau de la tumeur ou de ganglions. Elles sont ensuite analysées au microscope.
              • On peut aussi faire une biopsie. C'est le prélèvement d'un échantillon plus important d'une tumeur palpable au niveau du sein. Il est réalisé sous anesthésie locale par un système de forage de la tumeur et dure environ 15 à 20 min. 

              • Examen sanguin: 
                • Les cellules de certains cancers libèrent des quantités plus ou moins importantes de substances particulières, appelées marqueurs tumoraux. Le dosage des marqueurs tumoraux se fait grâce à une prise de sang. Il peut donner des indications sur l'évolution de la maladie. 

                     Le bilan diagnostic permet de confirmer que l'anomalie suspecte est bien un cancer. Il précise le type de cancer, évalue sa taille et détermine s'il s'est développé dans d'autres parties du corps.
                L'examen physique prend en compte 8 éléments: la taille de la tumeur, sa mobilité (si elle "bouge" sous la peau), sa localisation (dans le sein), l'aspect de la peau, la forme du mamelon et de l'aréole, l'augmentation de la taille de la tumeur, la palpation des ganglions et les examens complémentaires.

                Suite à cet ensemble d'examen, l'oncologue détermine avec la patiente le protocole à suivre afin de combattre la maladie.

                10 janv. 2012

                Annexe: La "Ligue contre le cancer"

                
                La Ligue contre le cancer est l'association la plus importante dans la lutte contre le cancer.  Elle a été créée en 1901 par Justin Godart, un médecin. Aujourd'hui la ligue se divise en 103 comités, donc 1 par département, elle répond à 3 principales missions:
                • La prévention, c'est à dire informer le public des risques du cancer en organisant des campagnes de dépistage tel qu'"Octobre rose". Cette campagne nationale consiste à offrir une mammographie (avec double lecture) aux femmes à partir de 50 ans, tous les deux ans. Elle a permis de doubler le nombre de dépistage en 4 ans. La ligue fait aussi des interventions dans les lycées afin de sensibiliser les jeunes à tout type de cancer.
                • L'accompagnement des malades: la Ligue œuvre auprès des institutions nationales pour améliorer et protéger les droits des malades et de leurs proches. Elle propose un accompagnement psychologique, matériel ou financier dès l'annonce de la maladie, que la personne soit hospitalisée ou à domicile. Pour le soutien moral des patientes (cancer du sein notamment), la Ligue offre des ateliers bien-être afin de leur redonner confiance en elles. En effet, une séance de maquillage, une séance de gym douce, voire même un massage peuvent paraître dérisoire mais aident beaucoup les malades. De plus, il existe des groupes de paroles qui permettent d'échanger sur le ressenti des malades par rapport à la maladie.
                • La recherche fonctionne grâce à des dons; la Ligue est le premier financeur associatif de la recherche contre le cancer et suscite des avancées importantes dans le traitement et la qualité de vie des malades.

                9 janv. 2012

                Conclusion

                Notre blog se termine...
                Nous esperons qu'il vous a permis d'en apprendre d'avantage sur cette maladie qui touche, rappelons le, 42000 femmes par an.
                Nous souhaitions étudier l'influence du type de cancer sur le traitement, nos recherches nous ont permis de distinguer les cancers in situ et invasifs ainsi que des traitements locaux ou généraux (la chirurgie est  systématiquement utilisée). 
                En revanche, chaque cancer n'a pas de traitement propre, celui-ci est ajusté selon chaque patiente. Les protocoles combinent généralement plusieurs thérapies.
                On peut tout de même remarquer que les cancers in situ sont, dans la majorité des cas, traités par traitements locaux.
                Pour les cancers invasifs, cela dépend vraiment de la pathologie de la patiente mais la chimiothérapie reste le traitement le plus utilisé.

                Ce TPE nous a plus fortement sensibilisé à cette maladie.
                Nous avons pris conscience de l'importance d'une prévention  et d'un dépistage systématique. En effet, un cancer détecté et traité tôt est un cancer qui guérit dans 90% des cas. Nous recommandons donc vivement aux femmes de plus de 50 ans d'effectuer la mammographie de dépistage gratuite, proposée par le Ministère de la Santé.

                Durant l'élaboration de ce TPE, nos professeurs de mathématiques et physique-chimie,  M. Demoron et M. Rey, nous ont aiguillées dans nos recherches. Merci à eux.

                Nous tenions aussi à remercier la vice présidente de "la Ligue contre le cancer" du comité du Val-de-Marne, qui nous a reçues toutes les quatre et présenté cette association très active en France. Elle nous a permis de comprendre le vécu et quotidien difficiles des patientes.   

                Nous avons aussi eu l'opportunité de rencontrer le Docteur Khodari, oncologue à l'hôpital Henri Mondor de Créteil, qui nous a longuement aidées à approfondir et comprendre nos recherches. Ses explications étaient à la fois simples et précises. Nous le remercions tout particulièrement de nous avoir accordé de son temps lors de l'entretien mais aussi par mail pour répondre à d'autres questions.



                DUPUY Amélia,
                GIVAUDAN Raphaëlle,
                SERRES Juliette,
                 THUANE Emma 

                Annexe: la bibliographie

                • Livres:
                                        DIXON, Mike. Comprendre le cancer du sein, Modus Vivendi, 2011. (Médecine familiale)

                • prospectus médicaux:
                    • Institut national du cancer. Comprendre la chimiothérapie, Institut national du cancer, 2008. (Guide d'information CANCER INFO)
                    • Institut national du cancer. Comprendre la radiothérapie, Institut national du cancer, 2008. (Guide d'information CANCER INFO)
                    • Ligue contre le cancer. Comprendre le cancer du sein, Camly, 2007. (SOR SAVOIR PATIENT)
                    • Sanofi Aventis. Mieux comprendre mieux vivre, Saatchi&Saatchi Healthcare, 2009.
                • revues:
                    • COISNE, Sophie. NOWAK Mathieu. « cancer révolution ». La recherche, n°440, avril 2010, p 38-55.
                    • JEAN-BAPTISTE, Patrick. RIOU-MILLIOT, Sylvie. SENDER, Elena. « Combattre le cancer: les voies de l'espoir ». Sciences et avenir, n°685, mars 2004, p 44-57.
                • sites internet:
                    • CNRS [en ligne]. Centre National de la Recherche Scientifique, 03/01/2012 [consulté le 07/11/2011]. Disponible sur http://www.cnrs.fr .
                    • Ligue contre le cancer [en ligne ]. Ligue contre le cancer, 07/11/2012 [consulté le 01/11/2011]. Disponible sur http://www.ligue-cancer.net.
                    • Oncoprof [en ligne]. Pr J.F.HERON, 11/2010 [consulté le 14 novembre 2011]. Disponible sur: www.oncoprof.net .
                    • Passeportsante [en ligne]. Oxygem, 2010 [consulté le 24 octobre 2011]. Disponible sur: www.passeport.net/fr .
                    • Santéweb [en ligne]. Santéweb.net, 2010 [consulté le 05/12/2011]. Disponible sur http://www.retine.com .
                    • Wikipedia [en ligne]. Plusieurs internautes, 09/01/2012 [consulté le 28/11/2011]. Disponible sur http://fr.wikipedia.org .
                Nous avons aussi rencontré deux professionnels:

                    • Le 13/01/2012: La vice présidente de «la Ligue contre le cancer», comité du Val de Marne (à Créteil).
                    • Le 29/12/2011: Dr KHODARI, oncologue, hôpital Henri Mondor (Créteil)